La rose écrasée(1)
Portrait du couple royal,
Elle : fraichement débarquée de Vienne, Antonia ressemble
A une rose impériale, elle rêve à des caresses de printemps,
A la folle passion, à des mots tendres, à des valses enivrantes au bras du dauphin
…. La réalité sera toute autre.
Lui : des yeux globuleux, l’allure disgracieuse, l’air un peu gauche,
Plus attiré par les travaux manuels qu’à titiller le calice, il était notoire
Que Louis xvi n’était ni coquin, ni débauché, un brave homme de vertu,
On ne lui attribue par ailleurs qu’une maitresse.
Leurs relations intimes,
M-A attendait des caresses, elle était dévastée par des bourrasques d’équinoxe,
Des ruts forcenés et brefs, à vrai dire, une fille de ferme lui eût mieux convenu
Qu’une archiduchesse d’Autriche.
Toutes caresses étaient proscrites, totalement incongru à la cour, difficile dans ces conditions
De succomber aux feux de l’amour : l’homme était rustre comme un bucheron Autrichien.
L’intromission n’aboutissait à rien, une fois introduit, ils restaient immobiles deux à trois minutes
Et ne semblaient pas connaître les vertus du frottement.
Malgré tout, au bout de sept années, M-A accouchera….d’une fille « la petite Madame »
Comme se plaisait à l’appeler Louis.
Rumeur savoureuse qui circulait à la cour :
Le dauphin ne bandait pas son arc pour la fraiche rose Antoinette.
Rumeur saphique sur la sexualité de Marie-Antoinette :
Des rumeurs malicieuses se faisaient jour depuis des mois…
La
reine calmerait ses ardeurs avec la princesse de Lamballe….....et non,
pure calomnie, Versailles ne ressemblait en rien à Lesbos.
v-s